Historique

Le concept de la GAR (RBM) n'est pas véritablement nouveau et remonte en fait aux années 1950. Dans son ouvrage intitulé La pratique de la direction des entreprises, Peter Drucker a introduit pour la première fois le concept de « gestion par objectifs » (GPO) et ses principes :

Pendant des années, l'aide internationale était offerte de façon sectorielle et ne correspondait pas toujours aux priorités établies par les pays bénéficiaires et par les partenaires ou les groupes ciblés.
Les donateurs contrôlaient la majorité des éléments constituant les apports d'aide tout en imposant un lourd fardeau sur le plan des rapports et des justifications. Ils concentraient leurs efforts sur des activités de financement sous forme de transfert de ressources plutôt que sur l'obtention de résultats plus globaux en matière de développement.

Au début des années 1980, on assiste aux premières pressions du Comité d'aide au développement (CAD) de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) pour réinventer les politiques gouvernementales, conséquemment l'aide au développement international, afin de démontrer des résultats tangibles et valables pour les contribuables qui financent les initiatives.
Des pays adoptent de nouvelles approches de l'aide : les pays scandinaves (1980), l'Australie (1984), les Etats-Unis (1990), le Canada (1994). La GAR a été adoptée par d'autres donateurs, tels que l'USAID, les agences onusiennes et d'autres organismes d'aide, comme le DFID, ainsi que par l'administration de plusieurs pays membres de l'OCDE.

En ce début du nouveau millénaire, une série de rencontres et d'évènements internationaux confirment l'importance d'arriver à des résultats concrets en matière de développement, tels que la Conférence de Monterrey (2002), la Table ronde de Marrakech (2004), le Forum sur l'efficacité de l'aide à Paris (2005), tous consacrés à l'application de la gestion axée sur les résultats de développement, notamment entourant l'atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (ODM).

La gestion axée sur les résultats est un des cinq grands principes de la Déclaration de Paris ; selon celle-ci, axer la gestion sur les résultats signifie gérer et mettre en oeuvre l'aide en se concentrant sur les résultats souhaités et en utilisant les données disponibles en vue d'améliorer le processus de décision.

 


Sources : Approche de la programmation, de la gestion et du suivi axés sur les résultats (GAR/RBM) telle qu'elle est appliquée à l'UNESCO